Publications récentes d'ouvrages de formateurs
Les ouvrages
Autour du CECR – Volume complémentaire (2018) : médiation et collaborationUne didactique de la relation écologique et sociosémiotique Frédérique Longuet, Claude Springer Éditions des Archives Contemporaines 2018 | |
Le CECR/CV 2018 remet en question certaines certitudes didactiques considérées comme dépassées ou inadéquates. Cette révision s’est manifestée notamment dans l’élaboration de la notion de médiation, sous la direction de North et Piccardo. La prise en compte de la dimension sociale dans l’enseignement des langues représente un tournant important, en particulier en ce qui concerne l'intégration de projets collaboratifs au sein des pratiques scolaires. Les réflexions de North et Piccardo sur la médiation sociale ont le potentiel de transformer les pratiques pédagogiques dans l'enseignement des langues. Cette évolution appelle à repenser la formation des enseignants et à encourager de nouvelles expérimentations pédagogiques ainsi que des recherches alternatives. C’est dans cette optique que cet ouvrage a été conçu, avec trois objectifs principaux : clarifier l’orientation socioculturelle autour des notions de médiation et de collaboration ; proposer des approches pédagogiques fondées sur une didactique de la Relation, à la fois écologique et sociosémiotique ; et enfin, ouvrir des pistes pour de nouvelles recherches en didactique des langues. La didactique de la Relation s'intéresse à l'écosystème social dans son ensemble, incluant les répertoires plurilingues. Elle adopte une perspective écologique et sociosémiotique, où l'apprentissage d'une langue ne se limite pas à l’acquisition de compétences linguistiques, mais implique également la compréhension et la transformation des réseaux sociosémiotiques qui composent notre monde hyperconnecté. La réalité elle-même est perçue comme une construction sociosémiotique, influencée par nos imaginaires et interactions. Cette approche invite à recentrer les réflexions sur l'importance des relations humaines, sur la place des langages et de la pensée. Elle privilégie la relation à la simple communication, ainsi que la reliance et l’apprenance à la maîtrise de savoirs, même dans un contexte numérique. Frédérique Longuet est docteure en didactique des langues et en sciences de l’éducation, enseignante à l’INSPÉ de l'académie de Paris. Ses recherches concernent l’apprentissage des langues selon une approche de projets collaboratifs orientés vers la création transmédiatique. Elle est l’auteure de plusieurs manuels scolaires pour l’enseignement de l’allemand en collège et en lycée. Elle forme depuis plusieurs années de nombreux enseignants stagiaires de toutes langues aussi bien pour l’école élémentaire que pour le collège et le lycée. Elle mène ses recherches dans le cadre du laboratoire de recherche EDA, Unité de recherche pluridisciplinaire de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales – Sorbonne de l’Université Paris-Descartes. |
Pourquoi courir ?20 raisons de pratiquer la course à pied Jérôme Segal Éditions Les Perséides 2024 | |
La course à pied est une activité naturelle et Sapiens est même une espèce particulièrement douée pour cela. La sédentarité l’empêche aujourd’hui d’exercer cette faculté. Courir, c’est apprendre à gérer l’effort, se replacer dans la nature, améliorer sa santé, mais aussi découvrir des formes nouvelles de sociabilité, accompagner avec sérénité son vieillissement ou encore s’approprier l’espace. Dans ce bref essai, l’auteur aborde la question du statut des compétitions, il revient sur les principaux mythes liés à la course de fond et nous invite finalement à dépasser l’opposition entre accomplissement et dépassement de soi... Jérôme Segal est enseignant-chercheur à Sorbonne Université, romancier et auteur de nombreux essais mêlant histoire et sociologie. Il est aussi depuis 2003 un coureur confirmé ayant accompli une petite centaine de marathons et trails de plus de 42 km dans une quinzaine de pays. Partageant son temps entre Paris, Avignon et Vienne en Autriche, il ne cesse de communiquer sa passion pour la course à pied. |
Veganwashing, l'instrumentalisation politique du véganismeJérôme Segal Lux 2024 | |
Le véganisme a le vent en poupe, mais lorsque Tesla propose des habitacles en cuir végétal ou quand des antispécistes s’allient à l’extrême droite, cette cause est utilisée pour cacher les aspects moins reluisants de certains groupes. Calqué sur le greenwashing qui dénonce les stratégies de communication permettant aux entreprises polluantes de redorer leur image, le terme «veganwashing» dénonce une récupération similaire. Il apparaît pour la première fois en Israël en 2013, en réaction à une campagne de soutien au gouvernement Nétanyahou pour ses relatives avancées dans la cause animale – une contestation qui résonne d’autant plus fort lorsque, dix ans plus tard, l’état-major israélien traite les Palestiniens d’animaux pour justifier leur génocide. Quelles sont les caractéristiques qui font du véganisme, qui répond pourtant à une réelle urgence, un mouvement si vulnérable aux récupérations politiques ? Pour que la cause animale ne soit plus pervertie, il convient de démasquer le veganwashing, et c’est ce à quoi cet ouvrage tente de contribuer. |
Animal Radical. Histoire et sociologie de l’antispécismeJérôme Segal Lux 2021 | |
L’antispécisme – la lutte contre toute discrimination fondée sur l’appartenance à une espèce animale – est plus explicitement politique que le végétarisme ou le véganisme, qui sont essentiellement des modes de vie. Dès la fin du XIXe siècle, des communautés végétariennes et des groupes de pression ont lutté contre l’exploitation des animaux, mais c’est en Grande Bretagne, au milieu du XXe siècle, qu’une autre forme de militantisme radical est née, notamment avec la création du Front de libération animale (ALF). Le présent ouvrage remonte aux origines de la cause animale et analyse la diversité des mouvements qui s’en réclament en étudiant de plus près l’antispécisme en France, au Canada et en Israël. L’auteur y aborde les points les plus sensibles de ce discours, tels que la comparaison entre les abattoirs et les centres d’extermination ou encore les liens avec l’esclavage et le sexisme. Il traite aussi du veganwashing, qui consiste à utiliser le véganisme pour occulter des injustices. L’ouvrage évalue ainsi les progrès de la cause animale et, plus globalement, de l’ouverture de nos sociétés aux questions liées à notre rapport aux animaux. Il a été écrit par un militant antispéciste, mais il ne s’agit pas d’un manifeste. C’est un portrait honnête fondé sur une trentaine d’entretiens et qui ne craint pas d’aborder les côtés moins reluisants du mouvement. |
Dix questions sur l'antispécisme : comprendre la cause animaleJérôme Segal Libertalia 2021 | |
Fin des animaux sauvages dans les cirques, remise en cause de l’élevage (émissions de gaz à effet de serre et déforestation), prise en compte des risques sanitaires liés à l’exploitation animale (zoonoses), vidéos dénonçant la réalité des abattoirs... tout ceci donne du crédit au mouvement dit « antispéciste ». Le mot « spécisme » n’est entré dans les dictionnaires que récemment, mais son usage se répand rapidement pour désigner des discriminations fondées sur l’espèce. Une des conséquences de l’antispécisme est le véganisme, vu comme refus de participer à l’exploitation d’animaux sensibles, capables d’une expérience subjective de la vie. Cet ouvrage concis et percutant permet de comprendre les liens de ce mouvement avec des courants de pensée comme le socialisme, l’anarchisme et le féminisme. Il appréhende son rapport avec l’écologie, les religions et la critique du capitalisme, et finalement aborde la question de la convergence des luttes, mais aussi d’une redéfinition de la place de l’humain sur notre planète. |