Événements et travaux du GIS

Journée d’étude « IA et éducation : entre préconisations, éthique et usages », organisée par le GIS2IF et l’INSPÉ le 10 juin 2024 à Molitor

L’intelligence artificielle est redevenue récemment un enjeu de société majeur, y compris en éducation. Les institutions d’éducation et de formation se doivent de prendre la mesure d’un phénomène scientifique et technique d’importance, avec la distance critique indispensable, en s’interrogeant sur les opportunités mais aussi les défis que ces avancées apportent.

Comment repenser les conditions d’évaluation dans les formations, prenant encore trop souvent la forme de restitutions de connaissances peu mises en situation, exercices que ChatGPT, Bard ou d’autres comme Mistral AI pourraient bientôt réussir mieux qu’un élève ou un étudiant ? Comment garantir un traitement éthique des situations individuelles ? Quelle éducation aux risques posés par ces systèmes ? Comment organiser des actions éducatives tirant profit des possibilités qu’ils offrent ?

Dans la continuité des séances organisées dans le cadre du séminaire Intelligence artificielle en formation (SIAFO), sur le thème « IA générative et l’éducation : que fait l'IA générative à l'éducation ? que l'éducation peut-elle en faire ? », le GIS2IF et le GIS RREEFOR de l’INSPÉ Paris organisent une journée d’études portant sur les usages émergents de l’IA en éducation et formation et les questionnements de tous ordres qui en résultent.

La journée d’étude en présentiel est ouverte à la fois aux formateurs, étudiants, chercheurs et doctorants sur inscription à l’adresse suivante : admin@gis2if.org 

Programme

Elle est organisée en 3 temps :

1. Pour commencer, 3 synthèses éclaireront sur les enjeux éthiques, juridiques et éducatifs posés par l’IA ;
2. Par la suite, les premiers résultats de plusieurs enquêtes menées auprès des enseignants de plusieurs niveaux identifieront les usages et les besoins en formation prioritaires ;
3. Enfin, un dialogue entre chercheurs mettra en avant les questionnements portés par des praticiens et l’accompagnement dont ils pourraient faire l’objet par des équipes de recherche.

1er partie

Les enjeux de l’IA en éducation (synthèses), séquence animée par Frédérique Longuet, docteure en sciences du langage, responsable du numérique à l’INSPÉ Paris

2ème partie

Premiers résultats d’enquêtes sur les usages et les besoins, table-ronde animée par Laurent Petit

3ème partie

Tendances et perspectives de recherches pluridisciplinaires, table-ronde animée par Aude Seurrat, professeure en sciences de l’information et de la communication, UPEC (INSPE/CEDITEC)

Objectifs

• Faire connaître la recherche expérimentale en éducation
• Créer des liens entre les différentes parties prenantes pour favoriser le développement de recherches expérimentales et l’appropriation de leurs résultats sur le terrain

Programme

Contact et inscription

• Marina Tual
• Klara Kovarski

Pour vous inscrire à cette journée d'étude, c'est ici : https://lettres-limesurvey.paris-sorbonne.fr/index.php/176578?lang=fr

Journée d'études organisée dans le cadre du projet ALDIFOR (Études des Appropriations Linguistiques et Disciplinaires dans les Interactions en contextes plurilingues pour la FORmation des enseignants) de l'axe 3 du GIS

Programme

Journée d’étude proposée par Pauline Beaupoil-Hourdel, Claire Tardieu et Cédric Sarré dans le cadre de la formation de formateur.rice.s

• Affiche de la journée d'études
• Programme au format PDF

Programme

Contact et documents

• Anne Morvan
• Ophélie Desmons

• Télécharger le programme de la journée

Programme

Paul Klee, Composition avec figures, 1915 (National Gallery of Art, Washington)

Colloque organisée par Elena Anastasaki, Rosaria Caldarone, Marc Goldschmit et Éric Hoppenot

Isabelle Alfandary (Université Sorbonne Nouvelle. Ancienne directrice de programme et ancienne présidente au CIPh), Elena Anastasaki (Université de Thessalie. Directrice de programme au CIPh), Emmanuel Brassat (INSPÉ Versailles), Rosaria Caldarone (Université de Palerme. Directrice de programme au CIPh), Gaetano Chiurazzi (Université de Turin. Directeur de programme au CIPh), Raffaele Carbone (Université Federico II de Naples. Directeur de programme au CIPh), Marc Goldschmit (Directeur de programme et ancien président au CIPh), Joëlle Hansel (Directrice de programme au CIPh), Céline Hervet (Université de Picardie Jules Verne. Directrice de programme au CIPh et ancienne présidente au CIPh), Éric Hoppenot (INSPÉ Paris, Directeur de programme au CIPh), Éric Marty (Université de Paris), Géraldine Muhlmann (Université de Paris 2 Panthéon Assas), Mazarine Pingeot (Science Po. Bordeaux)

Programme

L’écriture comme dimension de la modernité accomplit et interrompt le romantisme (compris comme “nostalgie, aspiration à être partout chez soi”, Novalis). Le premier romantisme allemand a en effet pensé la réflexion de la subjectivité dans l’oeuvre, et la possibilité pour le sujet d’accéder, par l’art, à une unité et à une identité avec l’absolu lui permettant d’“être partout chez soi”. Le romantisme allemand en appelle à l’effusion esthétique d’un sujet communautaire, par laquelle l’art et la religion ne font plus qu’un, et forment ainsi une “nouvelle mythologie” populaire qui permet d’abolir les différences dans l’identité (c’est le projet wagnérien d’“oeuvre d’art totale”).

Si le romantisme peut être considéré comme la religion de l’époque moderne, l’écriture de la modernité vient césurer cette religion : briser son unité et son identité en fragments. C’est la théorie romantique de la “poésie de la poésie”, intériorisant sa propre critique, qui a fait naître chez Hölderlin l’idée de l’écriture comme prose et sobriété : une sorte d’intrus dans la poésie romantique. Avec Flaubert et Kafka, Manet et Klee, Schönberg et le jazz, l’écriture, dimension de la dernière modernité, aura résisté à la religion romantique, interrompu l’effusion communautaire esthétique, et incisé, fragmenté, disséminé les discours.

La fin tragique de la modernité, qui ne se réduit pas à la fin des grands récits (ceux de l’émancipation et du progrès brisés par les catastrophes européennes), semble laisser place aujourd’hui au retrait de l’écriture et au retour du Discours : à une immense réaction antimoderne aspirant à abolir la Différence pour instaurer une identité de l’Identité, et régressant en une sorte de néo-romantisme d’autant plus catastrophique qu’il est ininterrogé.

Document téléchargeable

• Programme colloque La fin de la Modernité et le refoulement de l'écriture

Séminaire organisé par Nathalie Denizot et Hélène Raux

Les travaux consacrés à l’analyse du travail enseignant ont connu un important développement en didactique du français depuis la fin des années 2000 : dans la perspective de la didactique professionnelle, des recherches se sont attachées à objectiver les compétences requises par l’« agir enseignant » en identifiant les « gestes professionnels » mis en œuvre (Bucheton, 2009 ; Sensevy et Mercier, 2007) ; l’analyse de l’activité enseignante a également été au cœur de travaux attentifs à ce qui se joue sur le plan didactique dans les pratiques effectives d’enseignement, notamment pour mettre des modélisations didactiques à l’épreuve du terrain (Dubois-Marcoin et Tauveron, 2008 ; Dias-Chiarutini, 2015) et appréhender la construction des objets enseignés dans l’ordinaire des classes (Schneuwly et Dolz, 2009).

Certains de ces travaux font apparaitre la diversité des sources et ressources mobilisées par les enseignants pour concevoir leur enseignement. Sur le plan des savoirs et représentations disciplinaires en jeu, deux concepts mettent particulièrement en lumière les phénomènes de cohabitation de références hétérogènes, parfois même concurrentes ou contradictoires : avec le concept de « modèles disciplinaires en acte », Garcia-Debanc (2007) observe précisément des phénomènes de « juxtaposition et de syncrétisme » entre différents modèles d’enseignement, parfois même « épistémologiquement non compatibles » comme les théories grammaticales qu’elle voit cohabiter dans des séances de langue ; le groupe de chercheurs réunis dans le GRAFE propose de son côté le concept de « sédimentation » pour qualifier le processus par lequel des strates (de savoirs et de méthodes) s’empilent et s’entremêlent (Schneuwly et Dolz, 2009 ; Ronveaux et Schneuwly, 2018).

Sur le plan des ressources mobilisées, un cadre théorique proposé par des didacticiens des mathématiques, l’approche documentaire du didactique (Gueudet et Trouche, 2010), invite à intégrer le travail préparatoire aux analyses du travail enseignant en classe, et à interroger les usages des ressources disponibles comme les manuels, revues professionnelles et les plateformes numériques.

Mais dans la plupart des travaux consacrés au travail enseignant, la focale étant placée sur l’activité des enseignants dans la classe, le socle théorique et les ressources à partir desquels les enseignants élaborent leur enseignement restent peu examinés.

C’est cette question qu’on se propose d’approfondir, du point de vue de la didactique du français en dialogue avec d’autres didactiques et disciplines, pour tenter d’éclairer les sources auxquelles les enseignants puisent dans leur travail de préparation : sur quel socle de savoirs disciplinaires sur la langue et la littérature, et sur quel socle de références didactiques et pédagogiques s’appuient les enseignants ? Comment les mettent-ils à jour au cours de leur carrière, quelles circulations s’observent dans les collectifs enseignants ? Sur quelles ressources s’appuient-ils pour concevoir les supports et activités proposés à leurs élèves ?

Pour apporter un éclairage sur les savoirs en circulation dans les pratiques effectives d’enseignement, les séances du séminaire proposeront des études de cas qui exploreront en particulier :

• l’influence de la formation initiale et continue / le poids de traditions scolaires plus anciennes 
• la place d’apprentissages informels, les dynamiques à l’œuvre dans des « communautés de pratique » (Wenger, 2005) de natures variées à l’heure du numérique
• les usages des ressources des manuels et revues professionnelles, souvent examinés pour les représentations dont ils sont porteurs (Bishop et Denizot, 2016), mais peu du point de vue des usages effectifs qui en sont faits.

Programme 2022-2023

Toutes les séances ont lieu exclusivement sur Zoom : merci d’écrire à Nathalie Denizot ou Hélène Raux pour obtenir le lien. Vous avez également la possibilité d'imprimer le programme.

Références bibliographiques

BISHOP M.-F. et DENIZOT N. (dir.) (2016), Le Français aujourd’hui n° 194, Les manuels dans la classe de français.

BUCHETON, D. (dir.) (2009), L’agir enseignant : des gestes professionnels ajustés. Toulouse, Octarès.

DIAS-CHIARUTTINI A. (2015), Le débat interprétatif dans l’enseignement du français, Berne, Peter Lang.

Dubois-Marcoin, D. et Tauveron, C. (dir.) (2008), Repères n° 37, Pratiques effectives de la littérature à l’école et au collège.

GARCIA-DEBANC C. (2007), « Les modèles disciplinaires en acte dans les pratiques effectives d’enseignants débutants », dans Falardeau É., Fisher C., Simard C. et Sorin N. (dir.) La didactique du français. Les voies actuelles de la recherche, Laval, Presses de l’Université Laval.

GOIGOUX R. et VERGNAUD (2005), « Schèmes professionnels », La Lettre de l’AIRDF n° 36, p. 7-10.

GUEUDET G., TROUCHE L. (dir.) (2010), Ressources vives. Le travail documentaire des professeurs en mathématiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes et INRP.

Ronveaux, C. et Schneuwly, B. (dir.) (2018), Lire des textes réputés littéraires : disciplination et sédimentation. Enquête au fil des degrés scolaires en Suisse romande. Berne, Peter Lang.

Schneuwly, B. et Dolz, J. (2009), Les objets enseignés en classe de français, Rennes, Presses Universitaires de Rennes.

Sensevy G. & Mercier A. (dir.). (2007) Agir ensemble : l’action didactique conjointe du professeur et des élèves. Rennes, Presses Universitaires de Rennes.

WENGER, E. (2005), La théorie des communautés de pratique, apprentissage, sens et identité, Laval, Les Presses de l’Université Laval.

L’axe thématique n°2 fédère des recherches consacrées aux pratiques d’enseignement et de formation, initiale et continue, au premier comme au second degré.

Orientations générales des recherches menées au sein de l’axe 2

Les recherches menées au sein de cet axe contribuent à documenter, à différentes échelles, la diversité des pratiques et les logiques qui les sous-tendent avec une variété de points de vue propres à rendre compte de leur complexité et relevant notamment des didactiques disciplinaires et de la didactique professionnelle, comme de l’analyse de l’activité, des approches cliniques ou de l’ergonomie cognitive, etc.

Certaines de ces recherches interrogent les ressources et les outils pour l’enseignement, leur construction ou leur utilisation, en lien avec les savoirs disciplinaires en jeu, les apprentissages visés et les difficultés rencontrées ; en portant une attention éventuelle à la distance entre les pratiques, suivant qu’elles reposent ou non sur ces ressources ou ces outils. D’autres recherches focalisent sur les questions d’évaluation, des apprentissages ou des effets des formations. Un intérêt particulier est porté aux évaluations internes, c’est-à-dire effectuées en classe et pour la classe lorsqu’il s’agit d’enseignement, ou durant les stages lorsqu’il s’agit de formation. Ces recherches visent à en cerner les logiques aussi bien que leur portée et leurs limites, avec une perspective praxéologique par la construction de ressources ou de dispositifs de formation par exemple. D’autres recherches enfin portent sur les pratiques d’enseignement et de formation, de façon plus globale, en visant à identifier, à différentes échelles, des logiques expliquant les proximités et différences entre pratiques ainsi que des liens entre pratiques d’enseignement et apprentissages.

Dans l’ensemble de ces recherches, une attention est portée aux contextes professionnels et à leurs effets sur les pratiques et leur évolution, aussi bien que sur les formations adressées aux personnes qui y exercent. Il peut s’agir bien sûr de contextes institutionnels marqués par des instructions qui cadrent parfois assez strictement l’exercice du métier, de contexte d’exercice caractérisés par des indicateurs socio-économiques plus ou moins favorables, mais aussi par des modalités d’enseignement – distancielles ou hybrides par exemple –, ou encore par des dynamiques locales, propres à un établissement ou à un réseau d’établissements.

Recherches s’inscrivant dans l’axe 2

1. Acquisition des classes grammaticales à l’école élémentaire

Une recherche est menée sur l’acquisition des classes grammaticales par les élèves de l’école élémentaire. Elle s’appuie d’une part sur des travaux antérieurs visant entre autres à brosser le portrait de l’évolution des connaissances grammaticales d’élèves d’éducation prioritaire, dans le domaine précis de la conceptualisation des classes de mots variables et, d’autre part, notamment pour ses aspects méthodologiques, sur la recherche Lire et Écrire au CP.

• Équipe actuelle

Cette recherche intitulée REAlang (Recherche sur l’Enseignement Apprentissage de la langue en milieu scolaire) est co-dirigée par Morgane Beaumanoir-Secq (EDA, UPC), Patrice Gourdet (EMA, CYU, INSPE) et Jean-Pierre Sautot (ICAR, U. Lyon 1). Y participent : Solveig Lepoire-Duc (ICAR, U. Lyon1, INSPE), Eleni Valma (EMA, U. de Lille, INSPE), Marie-Noelle Roubaud (Parole et langage, AMU), Cindy de Amaral (CREM, U. de Lorraine, INSPE), Cécile Avezard-Roger (Grammatica, U. d’Artois), Lionel Audion (CRENEN, Nantes U., INSPE), Marie-Armelle Camussi-Ni (CELLAM, U. Rennes 2, INSPE), Lucile Sautot (TETIS, AgroParisTech), Ludovic Journaux (Laboratoire d’informatique de Bourgogne, Institut Agro Dijon)

• Contenu

REAlang vise à mettre en corrélation des performances d’élèves et des pratiques de classe. Un premier volet a permis de recueillir un corpus d’ampleur : plus de 1 800 élèves de CE2, CM1 ou CM2 qui ont passé par deux fois les mêmes évaluations, en septembre 2019 et janvier 2020. L’équipe de REAlang a travaillé au traitement statistique des données issues de ce corpus, afin de définir le rendement de chaque classe, c’est-à-dire la façon dont chaque classe évolue d’un test à l’autre, en fonction de variables tirées de trois tests supposant des tâches différentes mais potentiellement corrélées (performance orthographique/identification de classes grammaticales/définition de notions). Cette recherche se donne pour but de circonscrire les choix et gestes professionnels qui semblent les plus propices à l’apprentissage de la langue en adoptant des approches écologiques plus qualitatives, jusqu’à l’étude de cas. Les publications en lien avec ces travaux sont consultables ici : https://scolagram.u-cergy.fr/index.php/content_page/item/330-biblio-realang

La nouvelle recherche REAlang² réitère un recueil quantitatif, avec des objectifs similaires, mais avec des outils améliorés par la première expérience : les évaluations ont été modifiées, la méthodologie précisée et optimisée (traitement, codage (partiellement à l’aide d’une IA), construction des variables et de la base de données, mesure du rendement). Pour l’année à venir, le pilotage gère le recueil et le traitement des évaluations. Dans le même temps, l’équipe continue à travailler sur les données et les écrits d’élèves (issus de la tâche de définition) issues du premier volet. La suite du projet inclut l’identification de classes à profil de rendement intéressant qu’il serait possible d’observer afin de mettre en relation les performances des élèves et les pratiques enseignantes. Les recherches actuelles de financement et de développement visent à accélérer les processus de codage et à favoriser le développement des observations.

• Éléments de calendrier des travaux 2022-2023, REALang² 

Automne 2022 : recueil d’évaluations (modifiées par rapport à la première levée) sur l’académie de Versailles, CE2, CM1, CM2, 6^e, 3^e. Traitement des documents bruts puis codage. Printemps 2023 : 2^nd recueil d’évaluations sur la même cohorte. Mêmes opérations de traitement et de codage.

En attente des résultats de l’appel d’offre de la ville de Paris Emergence(s) pour un recueil et une mise en place de projet sur l’académie de Paris.

2. Pratiques évaluatives des enseignants

Une recherche est menée sur les pratiques évaluatives des enseignants. Elle s’appuie sur des travaux antérieurs visant à articuler évaluations en milieux scolaires et didactiques disciplinaires en s’appuyant sur des résultats produits en didactiques ou en psychologie cognitive des apprentissages (approches développementales). Elle ne cherche ni à prescrire ni à évaluer l’évaluation, mais à comprendre les pratiques évaluatives.

• Équipe actuelle

Cette recherche intitulée « EVADIVA – Math&Lect » est codirigée par Marc Vantourout (EDA, UPC) et Nadine Grapin (LDAR, UPC INSPE de Créteil). L’équipe est composée de didacticiens spécialistes de la lecture d’une part et des mathématiques d’autre part. Y participent également : Christophe Blanc (EDA, UPC), Rémi Goasdoué (EDA, UPC) et Éric Mounier (LDAR, UPC INSPE de Créteil).

• Contenu

La recherche porte sur les évaluations en lecture (compréhension de textes) et en mathématiques au cycle 2.

Des travaux ont été conduits sur l’activité des évaluateurs qui se démarquent des recherches classiques en montrant que des jugements vis-à-vis d’une même production d’élève peuvent être divergents tout en étant tous acceptables car fondés, et que des jugements analogues peuvent reposer sur des connaissances différentes, dont certaines erronées…

La validité de jugement est fortement liée à la validité des épreuves, tâches, situations d’évaluation. Le concept de validité dans une approche didactique a donné lieu à une théorisation qui de se démarquer des approches quantitatives statistiques a posteriori afin d’être en mesure de dire quelque chose de substantiel sur les connaissances des élèves. Dans cette approche, l’interaction sujet-tâche d’évaluation est au centre des préoccupations.

• Éléments de calendrier des travaux 2022-2023

Rédaction d’articles en cours.

Possibilité de concevoir de nouveaux dispositifs (ingénieries évaluatives) en impliquant de nouveaux collègues.

3. Enquête sur les pratiques d’enseignement des mathématiques en CM2

Un programme de recherches vise à documenter à grande échelle : les pratiques d’enseignement des mathématiques en classe de CM2, les apprentissages mathématiques des élèves de ce niveau scolaire, les relations entre pratiques d’enseignement et apprentissages. Ces trois objets de recherche sont travaillés en parallèle pour permettre d’effectuer des croisements.

• Équipe actuelle

Le programme de recherches est coordonné par Éric Roditi (EDA, UPC). Y participent : Cécile Allard (EDA, UPC INSPE de Créteil), Maud Chanudet (DIMAGE, U. de Genève), Pascale Masselot (LDAR, UPC), Marie-Lise Peltier (LDAR, UPC), Frédérick Tempier (LDAR, UPC INSPE de Versailles).

• Contenu

Une première recherche sur les pratiques enseignantes a été menée en partenariat avec la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance), il s’agit d’une enquête par questionnaire réalisée sur un échantillon représentatif de 1 317 enseignants de CM2 avec l’objectif de documenter les pratiques d’enseignement des mathématiques, en France, dans les classes accueillant des élèves de CM2. Cette recherche s’inscrit dans le programme « PRAESCO (Pratiques d’enseignement spécifiques aux contenus) Mathématiques CM2 » piloté par la DEPP.

 Les enseignants ont été interrogés sur leurs activités de préparation, d’enseignement, d’évaluation, de travail avec les autres et de formation. Le parcours professionnel des professeurs enquêtés, leur ancienneté et leur contexte de travail ont également été pris en compte. Les premiers résultats ont été publiés en 2021. L’analyse des données recueillies s’est poursuivie en 2022 et les résultats ont été publiés fin octobre 2022.

Une seconde recherche se conduit actuellement au sujet des apprentissages des élèves. Une enquête préalable a été réalisée avant de passer au croisement entre pratiques enseignantes et apprentissages. Une enquête a été menée auprès d’un millier d’élèves scolarisés en CM2 qui ont passé par deux fois le même questionnaire d’évaluation en mathématiques, en septembre 2018 et juin 2019. Pour des raisons techniques, les résultats ont été transmis aux chercheurs par la DEPP en octobre 2022 seulement. La recherche en cours vise à documenter les évolutions d’apprentissage des élèves (des classes, mais aussi de différentes catégories d’élèves déterminées par des indicateurs sociologiques et de d’acquis en mathématiques). Le travail qui s’effectue en 2022-2023 doit conduire à documenter ces acquis et évolutions d’acquis des élèves à partir de leurs réponses aux questionnaires de début et de fin d’année. Ce travail renouvelle l’approche méthodologique de l’analyse des productions d’élèves en didactique des mathématiques.

Durant l’année 2023-2024. Une double enquête sera réalisée auprès d’enseignants et de leurs élèves afin de croiser les informations recueillies sur les pratiques d’enseignement et sur les apprentissages des élèves. Nous cherchons ainsi à documenter la diversité des dynamiques d’apprentissage dans les classes en en lien avec l’enseignement dispensé.

• Éléments de calendrier des travaux 2022-2023

Septembre-décembre 2022 : élaboration d’une méthodologie de codage des productions des élèves aux tests d’évaluation

Janvier 2023 : codage des productions des élèves aux tests

Février-mars 2023 : analyse des positionnements des élèves aux tests de septembre et de juin, élaboration de typologies d’acquis

Avril-juin 2023 : analyse croisée des acquis de début et de fin d’année, élaboration de typologies d’évolution d’acquis

* * * * *

Pour ces trois projets de recherche, des étudiants du Master MEEF PIF « formation de formateurs » contribuent, selon leurs centres d’intérêts, à travers des travaux donnant lieu à leur mémoire de Master : mise en œuvre de pré-test ; d’analyses qualitatives visant le contrôle des questionnaires d’enquête ; d’observations et d’entretiens visant l’élaboration d’une méthodologie de recherche ; etc. L’intégration de collègues de l’INSPE de Paris, enseignants-chercheurs ou formateurs à temps plein, soutiendrait également la réalisation de ces projets par des contributions de divers ordres.

L’axe 2 du GIS est également en mesure de soutenir et de valoriser tout autre projet de recherche relatif aux ressources, aux pratiques et aux évaluations dans l’enseignement et la formation.

Journée d’étude : Socialisations et apprentissages - Parcours éducatifs dans les écoles et collèges de Paris - Enjeux pédagogiques et professionnels (7 décembre 2022)

• Programme

Journée d'études : Enseignement explicite et didactique des langues de la maternelle à l'université (10 décembre 2021)

• Programme
• Affiche

Journée d'études : Les notes de cours des enseignants : un objet écrit non identifié ? (1er décembre 2021)

• Programme

Journée d’études : De la formation initiale aux pratiques débutantes : Le cas de la résolution de problèmes à l’école élémentaire (29 novembre 2021)
 

• Programme